Coup de projecteur sur… l’élection Miss Saint-Pierre-et-Miquelon 2019

[LES PROJETS DES AMBASSADEURS]

A l'approche de l’élection Miss Saint-Pierre-et-Miquelon 2019, nous découvrons aujourd'hui le parcours d'Héloïse Urtizberea depuis son élection en 2017. Une expérience inoubliable pour cette jeune Ambassadrice FIER SPM originaire de nos îles.

FIER SPM : Héloïse vous avez été élue Miss Saint-Pierre-et-Miquelon 2017 pour Miss France 2018, qu’est-ce qui vous avait alors motivée à vous inscrire à cette aventure ?

HU : Au début, je n’étais pas tellement motivée par cette élection, ce qui vraisemblablement arrive à un certain nombre de filles.
Je ne me voyais pas dans le rôle d’une miss sans doute étant moi-même influencée par un certain nombre de préjugés. J’ai au final trouvé beaucoup de raisons pour dépasser ces derniers et à relever un défi personnel. D’une nature timide, je ne m’assumais pas physiquement. Je suis de grande taille et j’ai souvent subi des taquineries à cet égard. Dans un concours comme Miss France, un des critères, c’est d’être assez grande et j’ai donc finalement considéré que ce critère pourrait devenir un atout. Monter sur scène, devant des gens que l’on connaît à l’échelle de Miss SPM ou face à 8 millions de téléspectateurs complètement anonymes à l’échelle de Miss France, cela doit servir de tremplin pour casser la timidité. Il se trouve que c’était l’année aussi où je quittais Saint-Pierre et Miquelon, mon archipel de naissance auquel je suis viscéralement attachée. Cette élection représentait une opportunité de le mettre à l’honneur.

J’ai été très encouragée par ma famille et mes amis pour franchir le pas. Depuis gamine, on me disait qu’un jour, j’allais concourir à cette élection… Alors j’avais déjà été un peu mise en condition. Enfin, de façon plus intime, j’ai souhaité, en me présentant, faire un cadeau à ma maman qui n’a pas pu être auprès de moi le soir de mon sacre et qui fut éloignée de sa famille une bonne partie de l’année à cause de la maladie. Je savais que ça lui ferait plaisir quoi qu’il arrive et je voulais lui dédier ce moment.

 

FIER SPM : Vous avez ensuite participé à la belle aventure Miss France : un mois avant l’élection, vous avez rejoint l’équipe de Sylvie TELLIER ainsi que les autres Miss pour un voyage en Californie, comment s’est passé le séjour ?

HU : J’ai vécu un merveilleux voyage. Ce fut un privilège de se retrouver en Californie, à Hollywood où j’ai été impressionnée par le décor et le monde des célébrités. On a résidé à Palm Springs et Los Angeles où l’hôtel se situait à proximité d’Hollywood Boulevard. Je partageais ma chambre avec Miss Tahiti. Nous avons fait connaissance et des affinités avec certaines miss ont commencé à se dessiner. J’étais d’ailleurs très proche des élues d’outre-mer que les uns et les autres appelaient affectueusement les « doudous ». Globalement, il y avait une bonne entente entre nous.
Nous avons visité des endroits hors du commun et participé à des activités exceptionnelles : balade sur Hollywood boulevard, vélo à Venice Beach, soirées grandioses à Beverly Hills. Ce fut l’occasion de rencontrer des personnalités (Olivier Minne, Paul Marciano, Maréva Georges) et de se rendre à des soirées rustiques avec ambiance western et danses typiques, en se faisant griller des chamallows au coucher de soleil…

Comme il s’agissait d’abord d’un voyage de préparation, beaucoup d’activités furent très organisées et médiatisées : séances d’apprentissage de catwalk (de défilé) cours de « bonnes manières » qui furent très formateurs. Finalement les candidates sont hyper préparées par les équipes de stylisme, de coiffure, de maquillage et de tournage qui sont très sympathiques et professionnelles !

 

FIER SPM : A votre retour des Etats-Unis, vous avez continué à vous entrainer en prévision de l’élection qui s’est tenue à Châteauroux, comment avez-vous vécu cette période de préparation ?

HU : Cette période était un peu plus froide au niveau météo mais nous avons vécu de super moments aussi. Pour le grand show à préparer, rien n’était laissé au hasard. On répétait de 8h30 à 19h avec une heure de pause le midi. C’était très intense. La pression commençait à monter, les talons hauts commençaient à faire un peu mal. Parfois si on avait des réceptions ajoutées au planning, nous finissions plus tôt. Parmi les bons moments, j’évoquerai la parade dans la ville de Châteauroux dans des anciennes voitures, la séance de patinage devant une foule nombreuse et admirative qui réclamait des photos, un dîner avec les élus castelroussins…  C’est une période où on sent l’échéance du grand soir approcher et où il faut profiter des derniers moments avec les autres candidates. La nostalgie de cette belle aventure commence à vous rattraper. Mais l’épreuve de présélection remet alors un peu de pression.

 

FIER SPM : Aviez-vous conscience d’être une Ambassadrice de Saint-Pierre-et-Miquelon, de représenter vos îles durant une période où l’évènement a été suivi quotidiennement par la presse ?

HU : Tout à fait, le plaisir doit toujours se conjuguer avec l’esprit de responsabilité. Il nous faut incarner dignement la fonction en maîtrisant nos paroles et nos gestes et cela sans perdre notre identité ou renoncer à son caractère. Ambassadrice, c’est aussi représenter les couleurs de Saint-Pierre et Miquelon avec le souci de faire découvrir l’archipel à des personnes qui ne le connaissent que par les bulletins météo ou d’autres stéréotypes qui ont la vie dure.

Au-delà du concours de « beauté » qui ne représente qu’un volet de l’aventure, la représentation miss doit aussi être associée à d’autres évènements : par exemple, le Campus Outre-mer de la rue Oudinot, la journée dédiée à une petite fille atteinte d’une maladie orpheline, le 14 juillet sur la place du Général de Gaulle, des coups d’envoi de matchs de foot, des remises de prix… J’ai aimé le contact avec les autres et le port de l’écharpe m’a ouvert des opportunités qui vont me manquer.

 

FIER SPM : Vous êtes-vous sentie soutenue par les habitants de l’Archipel ?

HU : À 200%, du soir de l’élection jusqu’à miss France et sans discontinuité. Dès le lendemain de mon élection, j’ai reçu énormément de messages, au coin de la rue, ou dans les lieux publics. La population s’est sentie concernée. Les Saint-Pierrais et Miquelonnais aiment leurs îles et sont fiers d’en être originaires. J’ai essayé de leur rendre l’honneur qui m’a été donné.

 

FIER SPM : Avez-vous aimé participer à cette aventure ?

HU : Je suis ravie d’avoir fait le choix de me présenter et d’avoir vécu un défi que seulement trente françaises vivent chaque année. J’ai ressenti des émotions que je n’avais jamais connues, vécu des moments de vrai bonheur et accompli de magnifiques rencontres. J’ai beaucoup appris et j’ai mûri grâce à cette expérience qui a consisté à donner le meilleur de moi même. Cette aventure humaine ma tenue plus forte pour aborder ma jeune vie d’adulte.

 

FIER SPM : Recommanderiez-vous aux jeunes filles de l’Archipel de participer à l’élection Miss Saint-Pierre-et-Miquelon 2019 ?

HU : Absolument. Il faut avoir confiance en soi et conscience de ce privilège. C’est une merveilleuse aventure quoi qu’il arrive. Je souhaite à la prochaine Miss SPM de vivre autant de belles choses que moi et de rêver les yeux grands ouverts.

 

FIER SPM : Après cette belle aventure, où en êtes-vous dans vos projets personnels aujourd’hui ?

HU : Aujourd’hui, je suis étudiante en ostéopathie à Toulouse et ça me passionne. Je vais tout donner pour obtenir mon diplôme et ensuite je souhaite rentrer sur l’archipel, mon chez moi.

 

Le Comité Miss SPM lance un appel à candidatures pour l'élection 2019, la date limite pour se manifester auprès du Comité est le 05 mai ; pour de plus amples informations, contacter le Comité : missspm@cheznoo.net ou via la page Facebook : https://www.facebook.com/MissSPM/

Crédit photo : Lucas Berardi photography

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