Les Ambassadeurs FIER SPM à l'honneur : Thierry L'ESPAGNOL

Thierry L'Espagnol est né sur l'Archipel et vit depuis plusieurs années dans la région bordelaise. Comme il aime à le répéter, sa famille s'est "havrée" à Saint-Pierre-et-Miquelon depuis quatre générations et même s'il n'a pas eu l'occasion d'y revenir depuis plus de 20 ans, il rêve de revoir la brume et sentir les odeurs caractéristiques de la végétation locale.

FIER SPM : Quels sont les liens qui vous relient à SPM ?

Thierry L'Espagnol : Je suis Saint-Pierrais et ma famille s’est havrée à Saint-Pierre et Miquelon depuis quatre générations. J’y ai vécu jusqu’au baccalauréat, synonyme de départ en métropole pour poursuivre des études d’histoire géographie d’abord à Montpellier puis à Bordeaux où j’ai effectué ma dernière année.

Ce sont des phénomènes géologiques comme l’isthme qui relie Langlade et Miquelon ou encore mon grand-père Roblot, qui s’est engagé dans la France Libre, qui m’ont donné envie de m’orienter dans cette voie professionnelle. Au départ, je suis parti pour revenir sur l’archipel, je souhaitais enseigner au lycée de Saint-Pierre. La vie en a décidé autrement, une rencontre, des enfants et je suis resté en métropole.

Après avoir passé les concours d‘enseignement, j’ai été muté en région parisienne pendant deux années scolaires et je suis redescendu dans la région bordelaise que je n’ai plus quittée depuis. Aujourd’hui, je suis professeur d’histoire géographie au lycée Sud Médoc, au Taillan Médoc, dans la banlieue nord de Bordeaux.

Je vis à Saint Médard en Jalles, petite ville peu connue sauf si on parle de la fusée Ariane : c’est là qu’on fabrique son carburant, le propergol.

 

FIER SPM : Pourquoi avez-vous accepté de devenir ambassadeur ?

TL : J’aime mon Archipel, j’aime le faire découvrir et le rendre plus visible auprès de mes collègues, ainsi que de mes élèves. En classe de 1ère, il y a un chapitre sur les PTOM[1], j’illustre cette séquence par une étude de cas sur l’archipel.

J’ai ainsi calculé que j’ai sensibilisé presque 600 élèves aux spécificités de notre caillou. Plus anecdotique, j’ai également mis un drapeau dans mon jardin ou encore sur ma plaque d’immatriculation, ce qui doit probablement interpeller les curieux.

 

FIER SPM : Quels sont vos projets ?

TL : En tant que fonctionnaire je n’ai pas abusé du congé bonifié, je ne suis pas rentré sur l’archipel depuis 1995 !

Je souhaiterais y revenir dès que ma fille sera en âge d’en garder des souvenirs et d’imprimer la marque de cet archipel si singulier. Revoir la brume, sentir les odeurs de l’Anse à Pierre, voir les profonds changements de l’archipel depuis tout ce temps, tout ça me tient à cœur. Et il y a aussi la famille, les amis que je reverrai avec plaisir. Mais j’ai toujours le projet de faire connaître nos îles autour de moi, de partager l’actualité de l’archipel et de rencontrer des membres de la diaspora, comme cela s’est déjà fait à Bordeaux, en octobre dernier.

 

[1] Pays et territoires d’outre-mer

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